🌿 Consommer ou choisir consciemment — la différence entre remplir et nourrir

Dans mon salon, je rencontre chaque jour des femmes qui consomment…

et d’autres qui choisissent.

Les premières achètent par réflexe, guidées par la promesse d’un packaging, une pub bien ficelée ou le parfum d’un shampooing trop moussant.

Les secondes, elles, écoutent.

Elles sentent.

Elles perçoivent la matière, la vibration du produit, son effet sur le cuir chevelu, sa cohérence avec leur peau, leur rythme, leur lumière.

💡 Quand consommer devient mécanique

La grande distribution a fait du cheveu un objet d’entretien.

Des formules diluées, des tensioactifs agressifs, des silicones qui maquillent la fibre au lieu de la soigner.

Résultat : un cheveu étouffé, une brillance artificielle, un cuir chevelu qui s’épuise.

Et la fausse impression de « soin » qu’on achète encore et encore, sans jamais comprendre pourquoi les longueurs s’alourdissent et le mouvement disparaît.

🌾 Choisir, c’est comprendre

Lorsqu’une cliente me demande pourquoi je choisis certaines marques plutôt que d’autres, je lui parle de transparence, pas de marketing.

Je lui explique que ma marge est imposée par le fournisseur, que les boutiques en ligne cassent les prix,

et qu’au final, je ne vends pas pour vendre — je transmets une connaissance.

Parce que dans un monde saturé de discours, choisir consciemment, c’est déjà un acte de liberté.

🔬 La beauté comme science vivante

Un shampooing n’est pas qu’une mousse agréable.

C’est une formule, un équilibre entre détergence et douceur.

C’est la chimie subtile de la saponification, ce processus qui transforme une matière grasse en savon doux, nourrissant, biodégradable.

C’est le choix du tensioactif — sa charge, sa finesse, sa biodégradabilité.

Et ça, ça ne se trouve pas dans un flacon à 3 euros.

La différence entre un produit industriel et un soin professionnel, c’est la densité vivante.

Ce qui nourrit vraiment le cheveu, et non ce qui le camoufle.

🌸 L’expérience du vrai

Quand une cliente me dit qu’elle “sent la différence”, ce n’est pas qu’une question de toucher :

c’est qu’elle a reconnecté sa sensibilité à sa beauté.

Elle n’a plus consommé.

Elle s’est choisie.

Et ce jour-là, il se passe toujours quelque chose — un regard plus doux dans le miroir, parfois une larme.

Parce qu’elle comprend que le soin commence là où l’on se respecte.

Fabien Rochet — Design’R, Croix-Rousse

Coloriste, artisan de la lumière et du vivant.