🌿 Comprendre la polarité pigmentaire : pourquoi une couleur de salon ne réagit pas comme une boîte du supermarché ou un henné
- designrcroixrousse

- Oct 29
- 3 min read
Updated: Nov 9

Chez Design’R, la couleur n’est pas un hasard.
Chaque nuance, chaque reflet est le résultat d’un dialogue précis entre la matière du cheveu et la polarité des pigments.
Et c’est là que tout se joue : entre la science, la chimie et le vivant.
⚗️ 1. La polarité, c’est quoi ?
En colorimétrie, la polarité désigne la charge électrique des molécules — positives ou négatives — et la façon dont elles interagissent avec le cheveu.
Le cheveu, par nature, porte une charge légèrement négative, surtout après un shampooing ou une ouverture alcaline.
Les pigments colorants, eux, peuvent être cationiques (positifs) ou anionicques (négatifs) selon leur nature et leur mode de fabrication.
La coloration réussie, c’est celle où les polarités se rencontrent en équilibre : le pigment s’ancre sans étouffer, se fixe sans enfermer la fibre.
💇♀️ 2. Dans une coloration professionnelle : un équilibre maîtrisé
Une coloration professionnelle d’oxydation ( utilise une chimie fine :
Base alcaline (ammoniaque ou MEA) pour ouvrir légèrement la cuticule.
Pigments oxydatifs à charge positive, capables de pénétrer au cœur du cheveu (cortex).
Révélateur à base de peroxyde d’hydrogène (H₂O₂) pour créer la réaction colorée à l’intérieur de la fibre.
Cette rencontre se fait sous contrôle :
le professionnel ajuste le pH, la polarité et le temps d’oxydation pour obtenir une couleur stable, lumineuse, et personnalisée.
💡 Résultat :
Le pigment se fond dans la fibre, la lumière se réfléchit en transparence, et la couleur reste vivante.
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✨ Ce que fait un vrai coloriste
Un coloriste expert, ce n’est pas quelqu’un qui “pose une teinte” —
c’est un chimiste du vivant, qui ajuste la polarité, le pH et la densité de la couleur pour faire dialoguer la matière et la lumière.
Chez Design’R, chaque formule est pensée pour :
• respecter la fibre,
• révéler le reflet intérieur,
• et maintenir la santé du cheveu sur le long terme.
Parce qu’une belle couleur ne tient pas à la teinte qu’on applique,
mais à la qualité du lien entre la matière et la lumière.
🧴 3. Dans une boîte du supermarché : une polarité forcée
Les colorations grand public sont formulées pour “marcher sur tout le monde”.
Elles utilisent donc :
des bases très alcalines (pH élevé),
une forte charge cationique,
et un oxydant puissant.
Le pigment est poussé dans la fibre, sans nuance.
L’équilibre entre le cheveu et la couleur n’existe plus : la matière est saturée, alourdie, souvent étouffée.
🎯 Résultat :
Reflets uniformes mais sans profondeur.
Cheveu fragilisé, moins réceptif aux futures couleurs.
Lumière “éteinte” à force d’avoir voulu tout couvrir.
🍃 4. Dans un henné : la polarité naturelle, mais verrouillée
Le henné fonctionne à l’opposé d’une coloration d’oxydation.
Ses pigments (lawsone, indigo, cassia…) sont anioniques : ils n’entrent pas dans le cortex, ils enrobent la fibre.
Le film formé autour du cheveu agit comme un vernis végétal.
Ce film est souvent chargé négativement, tout comme la fibre capillaire : il n’y a donc pas de véritable affinité ionique.
Le résultat est unique, mais limité :
Couleur singulière, reflets chauds, mais aucune possibilité d’éclaircir ou de corriger sans risque.
Et une fois le cheveu gainé, toute future coloration oxydative aura du mal à interagir :
le henné bloque la polarité, il empêche le dialogue pigmentaire.
✨ Ce que fait un vrai coloriste


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